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Niger

Concours 2019

Makaranta Niger 2019

Début des activités : 15 novembre 2018

Nombre d’écoles invitées à participer au concours 96

Nombre d’écoles ayant rempli le questionnaire 17

Écoles visitées sur place : 7

 

Écoles laureates :

1er prix école de Angoual Magagi Doka

2ème prix école de Kiada

Les raisons pour lesquelles elles ont gagné les prix c'est parce qu'elles ont totalisé le plus grand nombre de points et elles se sont aussi distinguées par le gouvernement scolaire, les activités pratiques et productives, le dynamisme de leur Comites de Gestion Décentralisée des Établissements Scolaires (CGDES), les performances des élèves lors des évaluations scolaires.

Projets réalisés : installation ou réhabilitation des points d'eau, achat des guides pour les enseignants, construction ou réhabilitation de latrine, réparation des tables-bancs

Activités réalisées par les écoles lauréates de l'année dernière (2018) :

Retablissement du branchement d'eau à l'école de Kalgo (1er prix), construction d'une latrine pour les élèves filles, réparation de 20 tables-bancs, achat de 10 guides de maître.

L'école de Madé qui est la 2eme a construit une latrine, réparé 15 table-bancs et installé une pompe d'eau artisanale à motricité humaine.

Concours 2018

Makaranta Niger 2018

Après quelques années de léthargie, l'Association Makaranta Niger à renoué avec ses activités et cela pour le grand bonheur de l'école nigérienne. En rappel l'Association Makaranta est née au Niger depuis 1986; mais ce qui est paradoxal, c'est au Niger que les activités se sont arrêtées pendant que nos voisins du Burkina Faso et du Bénin sont en train de mener les leurs. Conscient de cet état de fait le président de Makaranta Cologne nous a confié la lourde tâche de faire renaître l'Association Makaranta de ses cendres.

C'est pour cela que Makaranta a redémarré ses activités cette année au Niger, plus précisément dans l'Inspection de l'Enseignement de Tibiri Doutchi relevant de la Direction régional de l'enseignement Primaire de Dosso. Notons au passage que cette association oeuvre pour la qualité de l'éducation primaire en Afrique.

Comme tout début est difficile et dans le souci de bien organiser ce concours nous avons pris un échantillon de quinze écoles de l'Inspection de l'Enseignement Primaire de Tibiri qui sont : Angoual Ibrahim, Zaziatou, Madé, Magé, Gobawa carré, Angoual Toudou, Zoumbou, Bouzaé, Salkam, Nassaraoua, Angoual Magagi Doka, Kalgo, Guérepchi, Bankoula et Kouka.

Ces écoles ont été déjà sensibilisées avant de recevoir le questionnaire. L'étape suivante fut la distribution de ces questionnaires aux différentes écoles désignées surtout pour leur taille mais aussi leur lieu d'implantation. Ici ce sont les écoles situées en zone rurale qui ont été privilégiées. Retenons que ce questionnaire renferme plusieurs items qui sont entre autre : école et environnement, Entretien et propreté, le recrutement et la fréquentation scolaire, APP, Gouvernement scolaire et coopérative scolaire, la lecture et l'écriture, l'enseignant en situation de classe, Appui extérieur et accompagnement pédagogique, les résultats scolaires, la participation des parents, et le dixième item est intitulé A ne pas oublier.

Sur les quinze écoles seules six ont déposé leurs questionnaires remplis. Le dépouillement a été fait par une équipe de sept Conseillers pédagogiques le 30 juin 2018 mais avant cette opération une mission MAKARANTA a passé dans les écoles candidates pour vérifier l'exactitude de certaines informations contenues dans le questionnaire. A travers la correction du questionnaire, nous avons constaté que la grille d'évaluation présente quelques défaillances que nous allons tenter de corriger à l'avenir.

A l'issu de la correction, l'école primaire de Kalgo a occupé la première place avec 42,5 points suivie de l'école primaire de Madé pour la seconde place avec un total de 41,5 points.

Le premier prix est d'une valeur de 600.000 FCFA et le deuxième a une valeur de 400.000 FCFA, soit au total un million de francs CFA.

Makaranta Niger 2018

Makaranta Niger 2018

 

L'utilisation des fonds par les deux écoles lauréates

Dans son discours le Préfet du département de Tibiri à abondé dans le sens de la meilleure utilisation des fonds reçus. Les écoles gagnantes ouvriront un compte dans une caisse locale d'épargne et de crédit pour mettre à l'abri ces fonds. A la rentrée 2018-2019, le CGDES (comité de gestion décentralisée des établissements scolaires) élaborera son projet d'école qu'il soumettra à l'appréciation du représentant de L'Association MAKARANTA pour avis. Les projets qui vont dans le sens de l'amélioration de la qualité de l'éducation seront retenus. Un suivi trimestriel des ces activités sera effectué par l'équipe Makaranta Niger pour apprécier le degré d'exécution du projet d'école mais surtout l'impact sur la qualité de l'éducation.

 

Niger: Le berceau du projet Makaranta

Après la création de la „Fondation Makaranta“en 1986 au Niger, le premier concours a été organisé dans le Département de Diffa, tout à l’est du pays. 1600 questionnaires ont été distribués dans les écoles primaires. L‘évaluation des questionnaires remplis s’est faite avec l’aide d’inspecteurs scolaires de l’état.

Le premier prix, d’un montant de 3250 DM (marks allemands), a été décerné à l’école Primaire de Sayam, tandis que l’Ecole de filles de N’Guigmi recevait une distinction spéciale.

Dans un cas comme dans l’autre, ce sont avant tout le succès scolaire, la coopération des parents, les activités extrascolaires comme le jardinage et le travail manuel qui ont été récompensés, mais aussi l’ambiance qui règne à l’école entre les professeurs, les élèves et les parents.

Le second concours, en 1988, a été remporté par les écoles primaires de Sakolé (Dép. Tahoua) et Dan Gouchi (Dép. Zinder) et doté d’un prix d’un montant de 150 000 FCFA.

En 1991 „Makaranta“ a invité 96 garçons et filles des écoles primaires de tous les départements à passer une semaine dans un camp de vacances à Maradi pour les récompenser pour leurs excellents résultats scolaires.

Après cette date, aucun concours n’a plus eu lieu, la majeure partie du capital de la fondation ayant disparu dans la faillite de la banque d’état BDRN.

10 ans plus tard, en 2001, on tente de relancer le concours, cette fois non plus sous l’égide de la “Fondation Makaranta” mais sous celle de l’“Association Makaranta”

La gestion en a alors été assurée bénévolement par l’allemand Thomas Büttner, expert de l’Organisation pour la Coopération Technique internationale et conseiller en matière d’éducation au Niger. Son groupe de travail comprenait :

Moussa Kamayé (INFRA/ANAC)
Halima Kamayé (INDRAP)
Abdoulaye Diallo (MEB1A)
Kabo Ibrahim (MEB1A / INDRAP)
Vincent Charpentier (SNV)
Abdou Ousseini (UNICEF)
Aminata Anda (MEB1A)

Début 2002, plusieurs milliers de questionnaires ont été envoyés aux écoles primaires du Niger.

Le 28.2.2003 les prix ont été remis au cours d’une cérémonie à l’école “Amitié” à Niamey.

Le premier prix a été décerné à l’école primaire Toudouni (Arrondissement Tahoua) pour ses bons résultats scolaires. Mais une autre raison a également été citée pour justifier le prix, à savoir que l’établissement “a su en très peu de temps convaincre les villageois de la valeur de l’Ecole. Dans un pays où l’école est toujours considérée comme “Ecole des Blancs” et par là comme corps étranger, cela représente un succès considérable”.

Le deuxième prix a été attribué à l’école de Tchizon Kourégué, située à quelque 600 km à l’est de Niamey, la capitale. Là aussi, au delà du succès scolaire, le fait d’avoir su intégrer les villageois dans le quotidien scolaire a joué un rôle dans l’attribution du prix à cette école.

Un troisième prix a été décerné à l’école „Amitié“ à Niamey. Dans ce cas on a tenu compte tout particulièrment des “APP”, les Activités Pratiques et Productives, comme le jardinage et l’élevage du bétail.

Thomas Büttner devant abandonner la gestion de Makaranta au Niger, c’est Monika Schönegg-Löffler qui lui succède. Elle assure la coordination du concours suivant – en 2003-2004 – avec le résultat suivant:

Premier prix: Ecole primaire Kouado II, Niamey.

Le 23.2.2004 les prix ont été remis au cours d’une cérémonie donnée à l’école Kouado II à Niamey.

L’attribution du prix s’explique comme suit:

Les effectifs de l’école sont énormes: 868 écoliers et écolières répartis en 16 classes – 17 professeurs (dont 14 femmes). L’école dispose de trois salles de classe d’urgence. Dans les deux premières années, certaines classes comportent plus de cent élèves, répartis en deux groupes qui suivent les cours alternativement – et qui ont donc moitié moins de cours qu’ils devraient en avoir”

En dépit de ces conditions défavorables, l’engagement des professeurs a permis aux élèves d’obtenir des résultats remarquables.

Tout en haut de la liste de leurs souhaits: la réparation du mobilier (les tables des élèves sont aussi utilisés doublement), réparation et achat de livres et de matériel pédagogique, construction d’un abri-bibliohèque.”

Deuxième prix (distinction spéciale): l’Ecole pour sourds-muets de Niamey.

La surdité survenue à la suite d’une méningite n’est pas rare ici. L’école, qui existe depuis 1980, compte 84 élèves, répartis en cinq classes. Le directeur de cette école est le seul au Niger à avoir suivi une formation d’enseignant pour sourds-muets (en France). Un verger, une basse-cour et du materiel pédagogique, voilà ce dont l’école aimerait disposer.”

Les élèves de l’école pour sourds-muets
Les élèves de l’école pour sourds-muets. Sur le tableau on peut lire: «Nous sommes sourds mais nous avons aussi droit à l’éducation. Merci à la Fondation MAKARANTA»

 

Pour l’année 2004-2005, un concours été prévu dans le Département de Dosso.

Il n’a pas eu lieu, les professeurs étant en grève pendant des mois et Monika Löffler rentrée en Allemagne. Et parce qu’on n’a trouvé personne pour prendre la relève.

En 2010 une tentative pour renouer avec les activités d’autrefois avec une nouvelle équipe échoue.

Un an plus tard, en 2011, Thomas Büttner s’efforce d’organiser un concours spécial Makaranta pour les écoles bilingues du Niger (langue maternelle et français). Son judicieux projet sera victime de la jungle bureaucratique.

Par ailleurs, également en 2011, l’Association Makaranta soutient à raison de 5000€ un projet d’école coranique géré par Thomas Büttner (“Ajami”). L’objectif d’Ajami est d’encourager une alphabétisation moderne dans les nombreuses écoles coraniques du Niger grâce à de nouvelles méthodes pédagogiques. Ce projet permet aux enfants d’apprendre à écrire leur langue maternelle tout d’abord en caractères arabes puis en caractères latins. Il jette ainsi un pont entre les écoles coraniques et la langue écrite moderne.